Dépêches
Fiscale ou juridique — 21/11/2019
Le plan d’urgence pour l’hôpital ne convainc pas les Mutuelles de France
(AOF) - Alors que le Premier ministre, Edouard Philippe et la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn ont présenté leur plan d’urgence pour l’hôpital, les Mutuelles de France restent sceptiques. Les dépenses hospitalières du projet de loi de financement de la sécurité sociale augmenteront de 2,4 % en 2020, au lieu des 2,1 % initialement prévues et "toujours très loin des 4,4 % nécessaires", expliquent les Mutuelle de France.
Par ailleurs, en reprenant 3,3 milliards d'euros par an, pendant trois ans, des 30 milliards d'euros de dette hospitalière, "le gouvernement ne ‘restaure' pas ‘l'équilibre financier des établissements' mais se contente d'octroyer une petite bouffée d'oxygène à 1 300 établissements victimes d'une décennie d'austérité".
Du côté des rémunérations, le gouvernement refuse d'augmenter les salaires et choisit l'astuce du versement de primes. "Avec 66 euros nets par mois pour les infirmiers et les aides-soignants en région parisienne et 20 euros nets par mois d'intéressement décidée par chaque établissement, on peut parler de primes modiques qui ne répondent ni à la souffrance des personnels, ni à leur surmenage, ni à leurs conditions de travail dégradées, en région parisienne ou ailleurs en France".
Enfin, "les 150 millions d'euros dédiés aux investissements du quotidien représentent, en moyenne, un peu plus de 100 000 euros par établissement du secteur public, soit 300 euros quotidiens"
La Fédération des mutuelles de France dénonce également ce mauvais plan pour l'hôpital public, par ailleurs muet sur la crise des EHPAD.