Dépêches
Etude et baromètre — 30/01/2020
La baisse des taux d'intérêt a encouragé l'épargne, affirme Allianz Research
(AOF) - Alianz Research a évalué le comportement d'épargne des ménages dans 16 pays de l'Union européenne entre 2000 et 2018. Il ressort de cette étude que pour chaque baisse de 1 point de pourcentage des taux d'intérêt, les taux d'épargne ont augmenté de 0,2 point de pourcentage. Les ménages ont donc été incités à épargner plus pour compenser de moindres rendements et ainsi maintenir leur revenu financier (effet de revenu).
Toutefois, d'autres facteurs ont un effet beaucoup plus important sur l'épargne, comme la démographie (taux de dépendance des personnes âgées), avec un effet de 0,4 point de pourcentage, ou encore les dépenses sociales publiques (-0,7 point de pourcentage), en particulier les dépenses de santé (-1,5 point de pourcentage).
Avec le vieillissement rapide de la population en Europe, l'allongement de l'espérance de vie favorise l'épargne continue, même à la retraite. Deuxièmement, un État-providence faible encourage l'épargne de précaution. Enfin, des dépenses de santé élevées encouragent encore plus l'épargne.
En outre, des taux d'intérêt faibles, voire négatifs, n'augmenteront pas nécessairement la consommation ou ne rendront pas l'épargne plus productive, c'est-à-dire moins de dépôts sans rendement et plus d'actifs à risque à haut rendement comme les actions ou l'immobilier. Pour que la politique monétaire soit plus efficace, il est indispensable de revoir le cadre institutionnel, en premier lieu les systèmes de retraite et de fiscalité, estime Allianz Research.