Avec 57 729 procédures ouvertes en 2023, le nombre de défaillances est en augmentation de près de 36 % par rapport aux 42 500 de 2022, après déjà une hausse historique (+49 %) l’an dernier. La fin 2023 illustre encore davantage les difficultés actuelles des acteurs économiques avec 16 800 entreprises en défaut au 4^e trimestre, au plus haut depuis 2012-2013. Le secteur de la construction concentre à lui seul 24 % des faillites. 14 112 entrepreneurs ont obtenu l’ouverture d’une procédure, c’est 40,7 % de plus sur un an. L’augmentation des défaillances est particulièrement forte pour les PME de plus de 100 salariés. 171 ont défailli en 2023 contre 95 en 2022, soit une envolée de 80 % sur un an. « Activité en berne, niveau d’inflation encore élevé, taux d’intérêt toujours hauts, consommation qui flanche, forment un dangereux cocktail pour des entreprises aux trésoreries épuisées après une succession de crises », a déclaré Thierry Millon, directeur des études d’Altares.

En parallèle, AU Group et EY ont dévoilé leur étude sur le même sujet. Selon eux, « avec une augmentation de plus de 35 % des défaillances en France par rapport à l’exercice précédent, 2023 est l’année de la "normalisation" avec un retour à un niveau légèrement supérieur à la situation pré-Covid ». La construction, la distribution et les services sont les secteurs ayant enregistré le plus d’insolvabilités en 2023 en France. En 2024, la tendance des défaillances d’entreprises restera élevée en France avec un niveau attendu légèrement supérieur à celui de 2023, à 60 500 défaillances, considère AU Group-EY.