Après avoir résisté à l’onde de choc de la crise sanitaire, le modèle professionnel atypique des conseillers en gestion de patrimoine indépendants, qui a toujours fait du suivi au long cours de ses clients son leitmotiv, peut-il tirer parti d’une conjoncture qui rebat les cartes financières de l’épargne-vie ? Éléments de réponse.
Les années se suivent et ne se ressemblent pas… Portés par le double rebond de l’activité d’épargne des ménages et de la Bourse, c’est avec sérénité qu’en septembre 2021 les conseillers en gestion de patrimoine (CGP) exerçant leur activité en indépendants abordaient leur proche avenir. Sondés dans le cadre de la quinzième édition du baromètre que leur dédie chaque année BNP Paribas Cardif France, en partenariat avec Kantar, ils étaient alors 95 % à se déclarer confiants dans leur activité, les trois quarts d’entre eux jugeant que la crise sanitaire avait accentué l’image positive de leur profession auprès de leurs clients restés, dans leur grande majorité, fidèles aux stratégies de placement mises en œuvre. 57 % des CGP interrogés percevaient même alors une « sensibilité accrue » chez ces derniers pour la diversification de leurs avoirs.
Qu’en est-il un an plus tard ? En février dernier, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a donné un coup de frein brutal à la reprise. Brouillant la perspective et rebattant en accéléré la donne économique et financière, ce dramatique conflit a conduit les CGP, comme tous les professionnels de l’épargne, à devoir composer pratiquement du jour au lendemain avec la flambée inflationniste et le dévissage des places boursières. « Dans un monde durablement instable et dangereux, les conseillers en gestion de patrimoine devront mettre en œuvre toutes leurs capacités d’analyse et leur conviction pour accompagner des clients et futurs clients souvent...