En non-vie, les capacités Cat sont moins accessibles et les réassureurs se montrent plus sélectifs sur les traités proportionnels.
L’une des raisons de la moindre accessibilité des capacités Cat Nat tient à ce que les marchés financiers ont moins d’appétit pour investir dans des « newcos », c’est-à-dire participer à la création de nouvelles compagnies de réassurance. La hausse des taux d’intérêt a renchéri le coût du capital et a donc rendu les investisseurs plus exigeants en matière de rentabilité. De fait, « les investisseurs préfèrent se tourner vers les réassureurs reconnus et leurs partenaires en réassurance non traditionnelle, via les Cat Bonds, car ils disposent des compétences techniques nécessaires et des bases de données d’expérience permettant la modélisation des risques », énonce Christian Mounis, consultant en réassurance.
En non-vie, on constate cette année un phénomène nouveau : les assureurs ont désormais du mal à « décrocher » certaines capacités proportionnelles qui auraient trouvé preneurs précédemment, le marché de la réassurance proportionnelle ayant maintenant des exigences plus élevées en matière de rentabilité. Les réassureurs privilégient les traités les plus équilibrés, dont la volatilité des résultats est moindre, à ceux dont la capacité est très supérieure au volume de primes. Ils imposent souvent une limite contractuelle par événement, ce qui introduit un biais dans la proportionnalité de la couverture. En proportionnelle, le risque est cédé contre un pourcentage des primes perçues par l’assureur. En contrepartie, le réassureur assume la prise en charge des sinistres dans la même proportion.