L’heure est à l’optimisme. Alors que le marché se stabilise, les capacités sont de retour et la compétition entre assureurs et courtiers donne une nouvelle dynamique aux grands risques.
Les renouvellements 2024 se sont déroulés dans un environnement international chahuté. « Le contexte est celui d’une polycrise, qui pose des questions à long terme, et face à laquelle nous devons composer en chef d’orchestre », commence Julien Guénot, directeur France d'Axa XL. « Nous restons sur un marché de demandes davantage que d’offres mais aussi sur un marché très segmenté avec des branches d’assurance proposant de la capacité et du tarif – comme le cyber où les entreprises ont investi en prévention ces dernières années et suscitent de nouveau l’appétit des assureurs – et des secteurs qui restent plus tenus, comme l’agroalimentaire, complète Anne-Jacques de Dinechin directeur général du courtier Verlingue. Les entreprises recherchent du conseil pour mieux connaître leurs risques et choisir ceux qu’ils transfèreront ou conserveront avec des outils qui vont de la franchise à la captive. »
Mais la tendance globale est à l’apaisement. Au 1er janvier 2024, les courtiers grands risques ont repris leur respiration avec un retour de l’appétit des assureurs, et du choix pour les assurés, dans un contexte restant toutefois hétérogène selon les lignes. « En fonction des lignes, des régions, et de la qualité de la prévention, on constate un retour à une certaine compétition », précise Delphine Leroy, directrice générale chez QBE France. « Les renouvellements sont plus sophistiqués, avec plus de variables que les années précédentes, observe de son côté Julien Guénot, directeur France pour Axa XL. Après une mobilisation inédite sur le marché des grands risques, nous avons redonné ses lettres de noblesse à cet écosystème. »