Stéphane Coste, directeur général délégué de la MAE

« Les partenariats permettent de répondre à nos communautés respectives sans se faire concurrence »

Publié le 24 novembre 2022 à 9h00

Juliette Lerond-Dupuy    Temps de lecture 4 minutes

Pour ses 90 ans, la MAE se réinvente. Stéphane Coste, directeur général délégué, expose à La Tribune de l’assurance ses nouvelles ambitions et partenariats notamment avec Intériale et la LMDE.

Quelle est l’histoire de la MAE ?

La Mutuelle d'assurance de l’éducation (MAE) est connue pour avoir inventé l’assurance scolaire, avec des offres à destination des enfants de l’école publique, et pour en rester le leader en France. Depuis vingt ans, le marché ayant évolué, la MAE s’est diversifiée et a élargi ses offres avec de la prévoyance familiale, de la prévoyance décès, de l’assurance habitation, du dommage aux biens et des offres dédiées aux personnes morales proches de notre écosystème éducatif. Nous sommes une mutuelle indépendante et un assureur de plein exercice : nous concevons, distribuons, portons le risque et gérons nos offres, avec un chiffre d’affaires de 106 M€.

Quel est votre cœur de métier ?

Nous ne proposons que des offres IARD, dont le produit phare est l’assurance scolaire. Et nous proposons des offres complémentaires permettant aux parents de personnaliser leur protection pour assurer les biens dont les enfants ont besoin pour leurs études. De plus, leurs activités extrascolaires nécessitent parfois des biens onéreux comme des instruments de musique, du matériel informatique, qui nécessitent d’être assurés. Nous proposons également des offres dédiées aux problématiques spécifiques du handicap.

Qui distribue vos offres ?

Nous déployons notre gamme grâce à un réseau salarié, notre plateau téléphonique au siège à Rouen et notre site internet. Nous faisons évoluer nos agences, si elles diminuent en nombre elles sont cependant plus importantes en volume d'affaires. Nous avons également fait évoluer la géographie de notre réseau. Nous nous sommes rendus compte que l’agence était moins appétente pour nos adhérents. La MAE est présente dans une quinzaine de villes et est très active en outremer. Les agences font environ 25 % de la production annuelle (hors rentrée scolaire).

Quelles sont vos ambitions à moyen terme ?

Nous souhaitons élargir notre gamme pour mieux répondre aux besoins de nos adhérents. Nous avons entamé un processus d’ouverture ces trois dernières années au travers d’un plan de transformation en cours vers des partenaires nous permettant soit de proposer des offres utiles à nos adhérents, soit de proposer nos offres à des distributeurs ou confrères. Par exemple, nos adhérents ont exprimé leur intérêt pour une offre qui leur permette de gagner en pouvoir d’achat : nous proposons donc depuis juin 2021 une offre emprunteur en partenariat avec Mutlog.

En septembre 2022, nous avons également lancé le partenariat avec Intériale, doté de la marque LMDE. Dans le cadre d’une convention d’indication, ils orientent leurs adhérents vers la MAE pour l’offre habitation à destination des étudiants et nous proposons l’offre santé de la LMDE aux étudiants de notre portefeuille. Je crois à la réciprocité des partenariats. C’est ce qui fait la connexion entre les communautés d’adhérents. Cela nous rend plus à même de répondre aux besoins de nos communautés respectives sans se faire concurrence.

Quelles actions de prévention mettez-vous en place ?

Nos actions prennent plusieurs formes. Cela passe par la prise en compte de la situation de certains de nos adhérents vivant des aléas non couverts par un contrat. Et nous sommes historiquement partenaire des Restos du cœur et du Secours populaire où nous assurons les enfants des familles inscrites. Pour cela, nous détenons un million d'euros de budget pour les actions de solidarité.

Enfin, nous développons un partenariat avec une start-up s'appuyant sur les outils numériques pour détecter les troubles de l’apprentissage qui concernent près de 8 % des enfants. Cela nous permet de créer en exclusivité un dispositif de repérage précoce de ces troubles. Il s’agira d’un service gratuit, proposé aux parents souscrivant une assurance scolaire. Avec 25 % des enfants français assurés par la MAE, notre force de frappe est importante.

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