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« Nous bâtissons pour le long terme »

Publié le 29 janvier 2024 à 16h57

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Dix ans après sa création et presque cinq ans après son arrivée en France, Berkshire Hathaway Specialty Insurance a construit une offre d’assurance lui permettant d’accompagner ses clients à l’international. François-Xavier d’Huart évoque le bilan 2023 de la filiale de l’américain d’Omaha, et livre quelques perspectives pour cette année.

Quel bilan tirez-vous de l’année 2023 ?

Elle restera comme l’année de nos dix ans et d’une présence dans dix-sept pays, dont la Suisse et la Belgique qui ont démarré récemment, et désormais avec notre propre réseau à l’international. Ce fut aussi une année de croissance sélective, sur des marchés porteurs avec des conditions satisfaisantes permettant de proposer des offres saines et durables. Nous bâtissons en effet pour le long terme.

Ce contexte de taux élevés et de tensions sur les marchés obligataires ont-ils impacté vos activités et vos capacités ?

Contrairement à nos concurrents, nous ne sommes pas tributaires des marchés ou de la réassurance pour lever des capacités : elles nous sont accordées par notre maison-mère, le groupe Berkshire Hathaway. Nous n’avons donc pas à nous soucier de la rentabilité à court terme des capitaux que nous engageons, ni de conditions de financement complètement décorrélées des efforts de nos clients pour réduire leurs risques. Nous pouvons donc leur proposer des primes justes et stables.

En France, quels sont les points marquants de l’année passée ?

Le marché a évolué de manière assez désordonnée, comme sur les risques cyber où les primes avaient fortement augmenté avant de baisser en 2023. BHSI France distingue les secteurs où nous pouvons offrir des conditions saines et durables, de ceux qui suscitent un appétit féroce chez nos concurrents et sur lesquels nous parvenons à défendre nos positions. Nous avons déployé davantage nos services d’accompagnement à l’international de nos clients, avec une capacité à mettre en œuvre facilement des programmes jusqu’à vingt polices locales, notre gestion des sinistres, atout majeur de notre proposition de valeur, et l’apérition de polices de première ligne. Enfin, BHSI a relancé son offre sur les risques techniques en construction et en énergie, où nous nous attendons une croissance forte en 2024. Là où nous avons développé nos portefeuilles en dommages aux biens ou en marine, nous avons pu maintenir une forte rétention sur la responsabilité civile, la responsabilité des mandataires sociaux ou les cyber risques alors que les conditions de marché étaient plus challengées.

Les émeutes et les catastrophes naturelles ont-elles pesé sur les renouvellements ?

Face à ces risques, les assureurs ont le choix entre se désengager totalement des activités impactées ou adapter leurs offres. D’où les nombreuses collectivités locales sans solutions d’assurance au 1er janvier dernier. Nous continuons à accompagner ces activités impactées, comme la restauration, la distribution, en particulier automobile, en adaptant nos sous-limites pour pérenniser l’équilibre de nos contrats. La France n’a pas été épargnée par les catastrophes naturelles pour lesquelles nous déployons une offre paramétrique mondiale sur les séismes, les ouragans ou les feux de forêts, et des solutions indemnitaires en Excess pour les événements naturels.

Comment doit évoluer BHSI France ?

BHSI a bâti en dix ans une solution internationale conforme aux standards les plus exigeants, capable de souscrire des polices locales dans 178 pays. Nos souscripteurs sont au plus près de nos clients avec une offre multinationale qui s’appuie sur nos bureaux dans le monde. Nous voulons être un acteur de référence de l’assurance des risques d’entreprise, en élargissant notre gamme de services dès cette année. Nous adresserons le segment des ETI. Ce qui passe par une empreinte plus forte auprès de nos courtiers régionaux.

Les cyber-risques, l’IA, la « Social inflation », ou encore les risques climatiques sont les grands défis de l’assurance. Comment BHSI les aborde ?

Pas comme des risques émergents mais qui ont émergé ! BHSI a beaucoup travaillé sur leur connaissance et leur quantification pour déployer des solutions adaptées et viables. Nous collectons énormément de données sur les verdicts judiciaires, en particulier aux États-Unis pour mieux appréhender la « Social Inflation », ajuster nos primes et nos capacités. Je ne doute pas que nos concurrents seront eux aussi obligés de s’adapter dans un avenir proche à cette nouvelle réalité.

Ces métiers connaissent une pénurie de talents. Avez-vous pu étoffer vos équipes ?

La guerre des talents touche tous nos métiers, y compris les data scientists. Nous concentrons nos efforts là où ils sont formés comme en Californie, avec une équipe spécialiste des catastrophes naturelles. Attirer et fidéliser est notre priorité numéro un. Nos effectifs en France ont augmenté de 30 % en 2023, nous poursuivons cet effort en 2024 parce que notre croissance et la qualité de nos services dépend de celle de nos équipes.

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