Inflation hors de contrôle, indices boursiers à la casse, stagflation, krach obligataire et même ralentissement du marché immobilier... Le paysage de l’assurance française a changé du tout au tout d’un exercice à l’autre. Il n’aura pas fallu deux mois pour passer de la présentation de résultats 2021 mirifiques au marasme économique et financier de 2022. Les résultats enregistrés par le top 20 de l’assurance française l’an dernier, qualifiés tantôt d’historiques tantôt d’exceptionnels, ont bénéficié à plein d’une reprise économique post pandémie plus forte qu’escompté (consultez notre classement des vingt premiers groupes d'assurance et de protection sociale en France, édition 2022, chiffres 2021 • PDF • 1.45 Mo).

30% de hausse pour l’épargne-vie

Toutes les branches ont profité de cette embellie. L’épargne assurance vie, en particulier, a progressé de près de 30 % sur le marché hexagonal avec un niveau record de 151,1 Md€ de cotisations. Chez les plus gros collecteurs d’épargne du marché, les progressions sont du même ordre alors qu’ils sont pourtant lestés de générations successives de contrats, les plus anciens ne drainant pas beaucoup de collecte. Ainsi, l’activité affiche une hausse de 30 % chez Predica, filiale vie de Crédit agricole assurances ; celle d’ACM vie, au sein des Assurances du Crédit mutuel, s’inscrit en hausse de 25 % alors que Swiss Life assurance et patrimoine a enfoncé la barre des 5 Md€ de chiffre d’affaires en hausse de près de 30 %... et que La Mondiale partenaire, l’activité vie...