Nicolas Boudinet et la Maif, c’est une histoire d’amour professionnelle qui dure depuis près de trente ans. À l’heure des carrières de plus en plus mobiles, cette fidélité rare s’explique par la diversité d’un parcours interne qui a contribué à construire un attachement profond entre l’homme et l’entreprise. « La Maif est une maison qui, dans son management et sa vision, fait qu’on s’y sent plutôt bien et qu’il est difficile de ne pas être en phase avec ce qu’on fait », expose d’emblée l’intéressé. Entre la Maif et Nicolas Boudinet, tout commence en 1993 par un stage de fin d’études au contrôle de gestion. « C’était d’abord un choix économique. Je cherchais une entreprise de ma région pour pouvoir habiter chez mes parents », se souvient-il. Le hasard n’étant jamais bien loin du destin, ce Niortais également fils d’enseignants recontacte son ancien patron de stage après ses études et le voilà de retour, embauché cette fois-ci au contrôle de gestion de la mutuelle. « C’était l’époque où les fondamentaux du groupe étaient très orientés sur son cœur de métier. Les fonctions marketing, communication et commerciale étaient un peu les gros mots du dictionnaire mutualiste », se souvient-il. Peu de temps après, on lui propose de structurer une équipe d’actuariat dommages pour implémenter de nouvelles méthodes dans l’analyse du risque et le provisionnement. « Je ne suis pas actuaire mais j’ai découvert un domaine intellectuellement passionnant, très loin de l’image aride qu’on peut en avoir », dit-il.