Les deux principaux conflits actuels rebattent les cartes de l’assurance de risques de guerre en mers Noire et Rouge. Les acteurs s’adaptent à la violence qui y règne et tentent d’en atténuer l’aléatoire et l’inéluctable.
Il n’est pas aisé de comparer les conséquences de deux fléaux, mais force est de constater que les deux conflits qui préoccupent en priorité la planète – ce ne sont pas les seuls – celui en Ukraine et celui en Israël et à Gaza, avec leurs répercussions en mers Noire et Rouge pour le transport maritime, ne logent pas à la même enseigne en termes d’assurance des risques de guerres. Les zones du monde où ces assurances sont proposées répondent essentiellement à une classification du Joint War Committee (JWC). « Le JWC est un organisme, composé d’assureurs de Londres, opérant essentiellement au Lloyd’s, qui émet des avis sur les zones maritimes à risque. Il établit la liste des zones de risques de guerre où celles garanties corps (c’est-à-dire des navires) deviennent alors sujettes à surprimes », précise Gilles Legué, directeur du département marine, transport et logistique de Marsh, courtier d’assurance et de réassurance. Dans les faits, même si elle n’est donnée que pour avis, cette liste est suivie par la quasi-totalité des assureurs corps de navires à travers le monde.
Les assurances risques de guerre des marchandises, elles, suivent d’autres listes de notations de zones, auxquelles les assureurs se réfèrent pour fixer les conditions d’assurance, la Global Watch List et celle du Comité d’études et de services des assureurs maritimes et transports (Cesam).
" No claim bonus"
Ainsi, sur la liste du Cesam, la mer Noire est dans sa partie nord notée 7 (sur une échelle de dangerosité allant de 1 à 8)...