Derrière le modèle consumériste des comparateurs se cache un écosystème de services que ces plates-formes proposent aux assureurs pour optimiser leurs stratégies commerciales. Alors que l’inflation et la hausse des tarifs devraient doper l’activité principale des comparateurs, ces derniers continuent de pousser en parallèle la diversification B2B de leur modèle d’affaires.
C’est un fait. Installés depuis une vingtaine d’années dans le paysage de l’assurance française, les comparateurs n’ont pas encore vécu leur « grand soir ». Ce n’est pas faute d’avoir espéré et malgré des visites mensuelles qui se chiffrent par millions, le marché hexagonal de la comparaison reste encore petit au regard de ce qu’il représente au Royaume-Uni et chez nos voisins européens. Pionnier de la comparaison en ligne avec une activité démarrée au début des années 2000, Assurland enregistre jusqu’à 3 millions de visites chaque mois sur son site. « Chaque année, on se disait que ça allait être la bonne et que la comparaison d’assurance allait décoller comme en Angleterre. In fine, ça n’est jamais arrivé. Nous générons plus de 8 millions de devis, mais le marché de la comparaison en France reste relativement petit si on le compare au marché anglais », confirme Olivier Moustacakis, directeur général d’Assurland. Entre structures de distribution et questions culturelles, les causes sont multiples. « Il y a en France des taux de fidélisation assez incroyables. Chez certains assureurs, la durée moyenne de détention d’une police automobile dépasse quinze ans. Ce sont des chiffres totalement irrationnels pour le marché anglais, qui est un marché de brokers où les consommateurs peuvent changer d’assureur en vingt-quatre heures », constate-t-il. Alors qu’on estime que 85 % des polices d’assurance des p...