Les conseillers en gestion de patrimoine indépendants n’ont pas attendu la promulgation de la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises pour faire de la diversification de l’assurance vie leur fer de lance commercial. Ce positionnement historique leur ménage une longueur d’avance pour explorer les nouveaux horizons que dégage la loi Pacte sur le front des investissements en unités de compte.
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Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Alors que globalement, les fonds en euros captent toujours plus de 70 % de la collecte brute d’assurance vie et concentrent 80 % des 1 700 Md€ d’encours gérés à ce titre fin 2018, ces supports garantis représentent moins de la moitié des souscriptions d’assurance vie drainées par les cabinets de conseils en gestion de patrimoine (CGP) qui depuis toujours constituent un canal de vente privilégié pour les unités de compte (UC). « Fin 2018, ces professionnels pesaient l’équivalent de 7,7 % et 8,7 % du marché de l’assurance vie-capitalisation en termes respectifs d’encours et de collecte. 88 % de leur activité globale consistent en assurance vie à raison de 48 % sous forme d’unités de compte », précise l’édition 2019 du livre blanc des CGP, une publication de la société d’études Aprédia qui cartographie chaque année la profession.
Passage à l’acte
Travaillant en moyenne avec cinq fournisseurs d’assurance différents parmi lesquels arrivent en tête Generali France, Swiss Life France, BNP Paribas Cardif, Suravenir (via Vie plus) Axa France (via Théma) ou encore MMA et Crédit agricole assurances (via UAF Life patrimoine), les CGP tirent l’essentiel de leur valeur ajoutée de « leur faculté à délivrer un conseil global et transversal à leurs clients », observe Aida Sadfi, directrice générale d’Aprédia. « Ils ont la capacité, en argumentant à bon escient, de faire passer à l’acte des épargnants théoriquement convaincus des vertus de la diversification, mais concrètement...