Groupe Premium ne compte pas ralentir cette année. Après un exercice 2021 record, le groupe construit autour de l’assurance et de la gestion d’actifs poursuit la montée en puissance de ses activités et de son troisième métier, le conseil en gestion de patrimoine. Son président fondateur, Olivier Farouz, tire le bilan du millésime 2021 et présente ses projets et ambitions à court et moyen terme.
Quel bilan tirez-vous de l’année 2021 ?
Elle restera de loin la meilleure année que nous avons réalisé : notre chiffre d’affaires a augmenté de 55,8 % en croissance organique, et avec les acquisitions que nous avons conclu, dont celle de FerriGestion, il s’est élevé à 126 M€. 2021 reste aussi l’année de l’arrivée d’Eurazeo comme actionnaire majoritaire avec une participation de 51 % de notre capital. Nous avons également lancé en juillet dernier notre troisième activité, le conseil en gestion de patrimoine, qui démarre sur les chapeaux de roues ! Et surtout, Groupe Premium a pu mener un projet qui me tient particulièrement à cœur : le partage de la valeur d’entreprise. 351 de nos salariés et partenaires sont devenus actionnaires, soit près d’un tiers du groupe.
Quelles sont les ambitions de Groupe Premium à court et moyen terme ?
Nous allons poursuivre notre expansion territoriale, aussi bien sur notre activité de courtage que celle des CGP. Notre branche courtage, représentée par Capfinances, dirigé par Didier et Laurent Zerbib, et Predictis, piloté par Emmanuel Bouriez, a ouvert son trentième centre d’affaires en France. Nous continuons ce schéma pour notre pôle CGP, pour lequel nous mènerons une politique de croissance externe très sélective. Nous constatons avec plaisir que de plus en plus de candidats souhaitent nous rejoindre. Groupe Premium va aussi commencer à réfléchir à une aventure internationale : nous souhaiterions nous implanter au Portugal, en Espagne et en Italie, puis, plus tard en Belgique et en Suisse.
Comment comptez-vous atteindre ces objectifs ? Envisagez-vous des acquisitions ?
Oui, et en particulier pour notre pôle CGP afin de faire croître nos actifs sous gestion. En six mois, nous avons acquis Leone Capital, I-Kapital et Renard partenaires. Nous venons également de conclure trois LOI (Letters of intention) pour d’autres cabinets. Notre pôle CGP aura doublé sa taille en six mois, et revendiquera 3 Md€ sous gestion à la fin du premier semestre 2022, et 6 Md€ sous gestion pour l’ensemble du Groupe Premium. D’ores et déjà, et grâce à nos opérations de croissance externe, la croissance organique de Groupe Premium dépasse celle de l’an dernier.
Comment Groupe Premium intégrera ses acquisitions récentes et futures ? Comment préserverez-vous leur autonomie ?
Ces acquisitions ne se limitent pas au marché des CGP puisque FerriGestion, repris l’an dernier, renforce notre pôle gestion d’actifs pour former la marque Flornoy-Ferri. Nous sélectionnerons des CGP sur la base de valeurs communes et en particulier celle de l’indépendance. En s’associant au Groupe Premium, ces entreprises conservent leur marque, leur identité, leur image et tout ce qui constitue leur ADN. De notre côté, nous leur apportons un bouquet de services en marketing, communication, juridique, compliances, back office, etc. Et même des financements afin qu’elles disposent des moyens de mener elles aussi des acquisitions à l’échelle de leur territoire, permettant à ces cabinets de devenir des acteurs de référence dans leur région. Nous avons ainsi recruté Yann Pelard, l’ancien directeur commercial France de BNP Paribas Cardif, pour piloter ce réseau en devenir.
La digitalisation de vos activités progresse-t-elle à un rythme satisfaisant ?
Groupe Premium ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui sans la digitalisation. Chez Predictis, tous les processus sont désormais entièrement automatisés, ce qui a permis de passer de 2 000 à 7 000 souscriptions par mois entre 2018 et cette année. Sans outils numériques, une telle performance aurait été impossible. La Covid-19 nous a permis d’accélérer le mouvement. Nous allons continuer à nous améliorer. La digitalisation, c’est notre marque de fabrique.
La montée en puissance du pôle courtage vous conduira-t-elle à renforcer vos effectifs ? Combien de recrutements espérez-vous réaliser cette année ?
Groupe Premium travaille avec des mandataires d’intermédiaires d’assurances, pas des salariés. Nous en comptons aujourd’hui plus de 1 000 et notre réseau devrait en accueillir 1 500 assez rapidement.