Les conseillers en gestion de patrimoine indépendants sont-ils mieux armés que d’autres intermédiaires pour saisir les opportunités du Pacte ?
La loi qui prévoit une transférabilité des actifs détenus sur un contrat d’assurance vie uniquement sur des véhicules émis par la compagnie initiale limite d’emblée les préconisations que pourrait formuler un conseiller. Aussi, cette transférabilité ne portera ses fruits que si les compagnies développent une politique d’offre commerciale appropriée aux actifs plus risqués. Pour ce faire, elles peuvent compter sur le réseau non captif des CGP. Les produits d’investissements assurantiels complexes ne sauraient être commercialisés sans un conseil avisé. En la matière, le rôle du CGP en tant que CIF et courtier d’assurance est fondamental. Il va non seulement expliquer le principe de ce transfert à son client, mais il va aussi pouvoir délivrer ses prestations en tant que spécialiste des unités de compte sur lesquels reposent les investissements financiers. Les transferts dits « Fourgous » ont pu être proposés depuis 2005 pour dynamiser l’épargne investie sur des fonds euros en les orientant sur des UC. Mais cette faculté, mal appréhendée par nombre de réseaux, s’est non seulement souvent soldée par un échec commercial mais aussi par plusieurs contentieux sur le terrain, abusifs parfois, de l’exercice de la faculté de renonciation. Mieux conseillés, les souscripteurs des contrats d’assurance vie en question n’auraient pas fait valoir une telle faculté.
Que pensez-vous des perspectives qu’ouvre la loi Pacte en matière de diversification de l’assurance vie mais également de transparence et de qualité de l’information ?
En tant que CIF, le savoir-faire des CGP repose sur leur parfaite connaissance des mécanismes qui régissent les marchés financiers....