Depuis son arrivée à la présidence de Vilavi mi-août, Michael Hörr accélère la cession et la normalisation du groupe de courtage pris dans la tourmente judiciaire qui a mené Jacques Bouthier, son fondateur, derrière les barreaux.
« Nous voulons réaliser la cession au dernier trimestre 2023. Sur la base des chiffres 2022 et ceux du 1er trimestre 2023, nous missionnerons une banque d’affaires pour mener à bien cette cession. Cela se fera avec détermination mais sans précipitation », indique Michael Hörr, président du groupe Vilavi.
Pas d’alternative
Changer la structure capitalistique est une nécessité puisque sans cette vente, Vilavi pourrait perdre tout ou partie des partenariats avec ses assureurs : « Cela a été formulé par certains : soit on sort le fondateur du tour de table, soit on les perd comme fournisseur », résume Michael Hörr. C’est déjà trop tard pour Groupama qui a choisi de rompre ses relations d’affaires avec le courtier dès le début du scandale incriminant son fondateur et propriétaire Jacques Bouthier, ainsi que d’autres collaborateurs du groupe, et dans lequel d’ex-salariées se sont portées partie civile pour des faits de harcèlement et de violences sexuels.
« Nous sommes parvenus à replacer la moitié du portefeuille auprès d’un de nos autres assureurs mais il nous faut une stratégie claire pour rassurer nos cinq partenaires et repartir de l’avant », explique Michael Hörr. Parmi les principaux assureurs du courtier figurent Allianz, Axa, Generali et Swiss Life ; il est aussi partenaire de MFA. Pour cette opération transparence, le nouveau président, en provenance d’Allianz, s’est d’abord attaché à rassurer le corps social de l’entreprise : « Le cabinet Mazars a été missionné au Maroc où le groupe compte...