Alors que les engagements de modérations tarifaires pris par les assureurs visant à contenir les hausses de primes en dessous de l’inflation moyenne limitent les marges de manœuvre pour équilibrer l’envolée des coûts de réparation, les acteurs du marché veulent plus que jamais travailler main dans la main avec leurs réseaux de réparateurs agréés. Un enjeu autant financier que de services à l’heure où les assureurs sont challengés par la concurrence des banques et des constructeurs.
Les assureurs auto ont, peut-être, évité le pire. En septembre dernier, France assureurs annonçait à l’occasion d’une conférence de presse commune avec le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, un engagement de la profession de limiter la hausse des primes 2023 en dessous du niveau de l’inflation. Alors que le marché craignait un appel à la modération beaucoup plus contraignant, les efforts pédagogiques des assureurs pour expliquer la dérive des coûts des sinistres aux pouvoirs publics ont porté leurs fruits et laissent donc une petite marge technique à un secteur qui a beaucoup souffert en 2022. Car si les chiffres officiels établissent l’inflation globale à 5,9 % l’an passé, les indices SRA, qui mesurent l’évolution des coûts de la réparation automobile, témoignent de hausses autrement plus violentes avec une augmentation du coût total des réparations de 7,9 % sur la même période. Dans le détail, l’augmentation des pièces de rechange, qui représentent la part la plus importante des coûts supportés par les assureurs, s’affiche à 9,6 % tandis que les hausses de la main-d’œuvre ou des ingrédients de peinture s’établissent à 7,6 %. Pour les pare-brise, dont les réseaux de réparateurs font l’objet d’une attention toute particulière des assureurs automobiles, la hausse explose à 11,34 %. À l’inflation mécanique s’ajoute enfin la charge climatique exceptionnelle de 2022 qui, avec les orag...