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Après le tremblement de terre d'une magnitude de 9 sur l'échelle de Richter, qui a frappé le Japon le 11 mars, chacun fait ses comptes. D'après les premières estimations fournies par AIR Worldwide, l'un des leaders de la modélisation, les dommages assurés pourraient représenter 35 M$. Mais cette évaluation se limite uniquement à l'événement déclencheur, à savoir le séisme. Le coût total du sinistre devrait exploser en intégrant le tsunami, voire les conséquences d'une catastrophe nucléaire. Les pertes économiques, quant à elles, sont estimées par la Banque mondiale à 165 Md€, soit 4 % du PIB. « Les coûts assurés vont être largement en dessous des coûts réels », précise Jean-Luc Besson, chief risk officer chez Scor.
Les assureurs nippons seront impactés de plein fouet à la différence des grandes compagnies internationales peu actives dans l'archipel, qui demeure un marché très protectionniste. L'Etat, déjà largement surendetté, jouera également un rôle non négligeable, via le pool de réassurance Japan Earthquake Reinsurance. Concernant les dommages aux entreprises, les compagnies nippones font historiquement appel aux grands réassureurs continentaux, et très peu aux bermudiens. Toutefois, les trois géants, Mitsui Sumitomo, NKSK et Tokyo Marine, qui détiennent 90 % du marché, n'avaient pas acheté de couvertures "Cat" très importantes. Scor estime que, dans « le pire scénario », ses pertes totales en non-vie ne dépasseront pas les 185 M€ après rétrocession. En vie, le Français...