La Fondation Maif pour la recherche a confié à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) la réalisation d’une étude sur le risque inondation en France et son impact sur le prix de l’immobilier. Les plans de prévention des risques inondations (PPRI) n’empêchent pas les transactions en zones inondables. La question de la gouvernance du risque est posée.
Soutenir des projets de recherche et trouver des solutions pour améliorer la résilience ou la prévention des risques, c’est la vocation de la Fondation Maif pour la recherche, organisme d’utilité publique créé par l’entreprise mutualiste, 6e assureur habitation en France. « Nous étudions les risques naturels, ceux liés à la mobilité, les risques numériques et de la vie quotidienne. Nos travaux s’adressent aux préventeurs et aux citoyens », explique Marc Rigolot, son directeur. La fondation a ainsi missionné voilà trois ans l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) afin d’étudier les variations des prix de l’immobilier en zone inondable et le comportement des acquéreurs comme des locataires. Les travaux coordonnées par les directeurs de recherche Katrin Erdlenbruch (Inrae Montpellier) et Serge Garcia (Inrae Nancy) ont été publié en novembre 2022*. « L’étude de l’Inrae confirme une tendance de fond, explique Marc Rigolot. De plus en plus de personnes choisissent leur résidence dans des zones à risque afin de bénéficier d’aménités naturelles (proximité des côtes, rivières, paysages non constructibles) et d’un prix immobilier plus bas. » Les chercheurs ont utilisé les données collectées par une enquête quantitative auprès de 721 ménages (472 propriétaires) habitant dans sept communes soumises au risque inondation le long de l’arc méditerranéen et regr...