Le secteur des énergies marines renouvelables évolue rapidement, avec des objectifs ambitieux de développement mais aussi des défis galopants, que ce soit en matière de risques techniques, de ruptures de chaîne d’approvisionnement, de rentabilité économique et de concentration géographique des installations.
Le secteur des énergies marines renouvelables n’est pas à l’abri des pressions économiques. La montée en flèche des prix a récemment mis un coup d’arrêt à de grands projets éoliens. Le numéro un mondial Orsted vient de renoncer à construire Ocean Wind 1 et 2 au large du New Jersey et, l’été dernier, c’est le groupe suédois Vattenfall qui a stoppé un projet au Royaume-Uni. En effet, le secteur est touché par l’inflation, la hausse des taux d’intérêt ou encore l’instabilité géopolitique. Le coût de location des navires a également augmenté, tandis que l’accès aux matériaux et aux entreprises de construction, aux agendas très chargés, reste difficile. Toutefois, les ambitions mondiales de développement restent fortes. Le dernier rapport du World Forum Offshore Wind (publié en février dernier) rapporte ainsi que le secteur devrait atteindre 18,4 gigawatt en 2023, dont plus de la moitié via les installations en Chine. Et les projets font un bond en avant en matière de dimensionnement. Six pays ont prévu d’ajouter plus de 1 GW entre 2022 et 2023, dont Taiwan qui installe pour la première fois plus de 2 GW de nouvelle capacité. Le rapport cite Bloomberg qui s’attend à ce que la production annuelle d’énergie éolienne offshore grimpe à 45,7 GW en 2030 avec des marchés matures – la Chine, le Royaume-Uni, l’Allemagne et les Pays-Bas – et des marchés émergents : la France, les États-Unis, Taïwan, la Corée du ...