Pour favoriser l’économie circulaire et lutter contre l’explosion du coût des sinistres, les assureurs ont monté d’un cran leurs actions de place pour promouvoir la pièce de réemploi dans les réparations automobiles. Mais si les intentions du marché sont proactives, la route est encore longue pour installer la PRE dans les mœurs des garagistes et des assurés.
C’est un enjeu fort du marché de l’assurance automobile. Au début de l’année 2022, France assureurs a repris en main le sujet de la pièce détachée. Deux notes de position ont été publiées par la fédération : l’une sur la libéralisation du marché des pièces détachées et l’autre sur le développement de la filière des pièces de réemploi. Dans le cadre des engagements pris par les assureurs en septembre 2022 de faire en sorte que l’évolution de l’indice Insee du prix de l’assurance reste sous l’inflation sur 2022 et 2023, la profession s’est félicitée de l’ouverture prochaine de discussions, notamment avec Bercy et les constructeurs automobiles, visant à s’attaquer aux causes structurelles de l’inflation des coûts de réparation. Si le calendrier de ces discussions n’est pas encore arrêté, la pièce de réemploi devrait figurer en bonne place au menu des échanges. « L’utilisation, pour la réparation automobile, de pièces issues de l’économie circulaire – ou pièces de réemploi – est encouragée par les assureurs, car elle contribue à protéger l’environnement et à maîtriser le coût de réparation des véhicules à la suite d’un sinistre. Depuis 2018, les assureurs ont observé une hausse particulièrement forte du coût des pièces détachées. Les pièces de réemploi peuvent dans certains cas constituer une alternative. Elles permettent également à de nombreux Français de faire réparer leur véhicule qui serait, à défaut de disponibilité de ce type de pièces, économiquement irréparable et voué, dans certains cas, à la destruction », explique la note de position de France assureurs.