Dans la lignée des trois exercices précédents, les renouvellements des risques d’entreprise ont été marqués par des prix à la hausse et une exigence renforcée des souscripteurs. Toutefois, l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché, notamment en dommages, laisse entrevoir des jours meilleurs.
Ce devait être le début de la fin du redressement, il n’en est rien. Au grand dam des assurés et de leurs courtiers, les renouvellements dommages du 1er janvier ont été marqués par la hausse des tarifs et une exigence renforcée de la qualité du risque. Une situation qui s’explique par des facteurs davantage exogènes au secteur explique Paul-Émile Leroy, CEO d’Union industrielle, courtier spécialisé en risques d’entreprise : « Les efforts de remédiation ont porté leurs fruits chez les assureurs, qui affichent désormais de bons résultats techniques. Cependant, l’inflation qui s’installe dans la durée, conjuguée à la dégradation de la sinistralité climatique, les poussent à augmenter leurs provisions pour faire face aux sinistres. » D’autant que les renouvellements 2023 ont aussi été marqués par l’allongement des délais de placement. Les assureurs, soucieux de bien sélectionner leurs risques, ont allongé les délais d’examen des dossiers et apporté leur réponse tardivement, rapportent les courtiers.
Signes d’apaisement
Si le redressement s’est donc poursuivi pour la quatrième année consécutive, des signes d’apaisement semblent se profiler note Jean-Christophe Lapeyre, directeur des placements IARD chez WTW France : « Globalement, nous sommes sur les mêmes tendances en termes de majoration pour les renouvellements dommages et RC. Les flottes automobiles ont également été dans le viseur des assureurs, avec des majorations à deux chiffres et des retraits de capacités. Cependant, nous notons un...