3 questions à Henri Debruyne, président du Medi (Monitoring European Distribution of Insurance)

Publié le 1 janvier 2011 à 6h00    Mis à jour le 22 octobre 2015 à 12h40

La Banque postale peut-elle être considérée comme une menace crédible pour les agents généraux ?

Oui, car elle a de sérieux atouts : une excellente image, un réseau d'agences dense, une force de frappe de 10 000 conseillers. Et surtout, un portefeuille de 10 millions de clients qu'elle va essayer d'équiper. Les agents généraux vont subir de plein fouet ce nouveau choc concurrentiel de manière d'autant plus forte qu'ils n'arrivent pas à relancer la dynamique de leur modèle sur le marché des particuliers. Ils ne seront pas les seuls, les MSI comme les bancassureurs se partagent la même clientèle que La Banque postale.

Justement, y a-t-il encore de la place pour un nouvel entrant sur ce marché ?

Certainement. Le marché Iard est certes saturé, mais mature, c'est-à-dire avec des clients exigeants, attentifs et prompts à s'intéresser à ce qu'ils considèrent comme de meilleures réponses à leurs attentes. L'histoire économique montre que les marchés, y compris les plus encombrés, dégagent toujours des espaces pour de nouveaux entrants innovants et performants. Ce fut le succès des MSI, puis des bancassureurs, et, dans d'autres domaines, celui des CGPI et des courtiers grossistes.

Quels sont les atouts et les points faibles de La Banque postale en assurance Iard ?

La Banque postale est un acteur économique majeur. Son déploiement vers l'assurance Iard est logique et annoncé depuis près de 20 ans. Elle a un portefeuille de clients, une bonne notoriété et un réseau très important. Elle s'est adossée à un assureur expérimenté. Mais, pour l'instant, son offre n'est pas connue. Or, c'est là que tout va se jouer. Sur le prix bien sûr, mais surtout sur la finesse de son approche des clients et, finalement, sur sa capacité à faire mieux que ceux qui sont déjà sur le marché, et à le faire reconnaître.

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