Si la voiture électrique pèse encore peu dans les portefeuilles des assureurs, les affaires nouvelles témoignent d’une dynamique de marché incontestable. Un phénomène qui nécessite un travail de fond sur les garanties mais qui interroge également la nature même du risque.
Le compte à rebours est lancé. L’année dernière, le Parlement européen a voté l’interdiction de mise en circulation de nouveaux véhicules à moteurs thermiques pour 2035. Autant dire demain. Une révolution qui, d’ici-là, va continuer de pousser l’électrification du parc automobile en Europe. Selon les chiffres dévoilés en février dernier par l’ACEA, l'association des constructeurs automobiles européens, 2022 a été une année porteuse pour les voitures électriques, dont les immatriculations ont augmenté de 12,1 %, après des hausses de 9,1 % en 2021 et 1,9 % en 2020. Au total, ce sont plus d’un million de véhicules électriques qui ont été vendus l’an passé sur le marché européen. Pas encore de quoi déformer le portefeuille des assureurs auto, mais la tendance est désormais fermement inscrite sur le marché. « Aujourd’hui, les véhicules hybrides représentent 2 % de notre portefeuille tandis que les voitures électriques ne pèsent que 1 %. On peut le considérer comme un signal faible mais, dans le même temps, 17 % de nos flux sont électriques sur les véhicules neufs. On voit donc bien la nécessiter d’accompagner cette évolution », fait valoir Romain Liberge, directeur marketing et design de la Maif. « L’année dernière, le segment électrique est le seul à avoir résisté à la dépression du marché automobile. Il y a une croissance et une dynamique très forte des véhicules électriques qui va encore s’ac...